Se sentir comme le second choix des autres est une expérience que beaucoup vivent à un moment ou à un autre. Que ce soit en amitié, en amour ou au travail, réaliser que l’on n’est pas la priorité peut être extrêmement blessant et nuire à l’estime de soi.
Pourtant, de nombreuses personnes se retrouvent dans cette position, assignées au rang de roue de secours ou d’option par défaut. Bien que frustrant, ce sentiment est compréhensible dans notre société individualiste où la réussite personnelle prime souvent sur les relations interpersonnelles.
Examinons les causes et conséquences d’être relégué au second plan, ainsi que des solutions pour retrouver sa place et sa valeur.
Se sentir comme un second choix: un sentiment répandu
Être le second choix des autres est malheureusement un phénomène très courant, qui touche les hommes comme les femmes et à tout âge. En effet, plusieurs sondages montrent que la majorité des gens ont déjà vécu cette expérience douloureuse:
- Selon un sondage YouGov de 2022, 63% des Français se sont déjà sentis comme le second choix de leur partenaire amoureux.
- Une étude de 2016 révèle que 72% des Américains ont eu le sentiment d’être moins prioritaires que les autres dans leur cercle d’amis.
- En 2017, 51% des travailleurs interrogés déclarent avoir eu l’impression d’être embauchés par défaut, après le refus du premier choix de l’employeur.
Pourquoi est-ce si commun?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la prévalence de ce sentiment d’être relégué au second rang:
- La peur de l’engagement pousse certaines personnes à entretenir plusieurs options sans vraiment s’investir.
- La quête de validation amène à toujours rechercher une meilleure option.
- Le manque d’estime personnelle empêche de se sentir digne d’être la priorité de quelqu’un.
- La pression sociale et la glorification des relations « parfaites » génèrent de l’insatisfaction.
Une expérience douloureuse
Bien que fréquent, le sentiment de n’être qu’un second choix n’en est pas moins pénible à vivre. Il entraîne souvent:
- Colère et ressentiment
- Tristesse et déprime
- Jalousie maladive
- Blessure narcissique
- Perte d’estime de soi
À long terme, rester dans une position d’éternel second peut gravement nuire à la santé mentale et miner le bonheur.
Les signes qui ne trompent pas
Comment savoir si l’on est relégué au rang de second choix? Voici les signes qui ne trompent pas:
En amitié
- – Annulations de dernière minute pour voir d’autres amis
- – Mise à l’écart des conversations de groupe
- – Messages laissés sans réponse pendant des jours
- – Invitation après coup à des événements passés
- – Sensation de donner plus que recevoir dans la relation
En amour
- – Partenaire qui entretient un « plan B » au cas où
- – Désintérêt et manque d’efforts dans la relation
- – Refus de s’afficher publiquement ensemble
- – Flirts réguliers avec d’autres personnes
- – Impossibilité de construire un avenir à deux
Au travail
- – Embauche après le refus du premier candidat
- – Tâches ingrates et absence de perspectives d’évolution
- – Critiques disproportionnées de la part des supérieurs
- – Collègues favorisés pour les promotions
- – Implication professionnelle non reconnue
Les causes profondes du phénomène
Être relégué au second plan peut avoir des origines diverses:
La peur de l’engagement
Certains entretiennent délibérément plusieurs options par crainte de s’engager. Ils recherchent des plans de secours pour se prémunir contre l’échec et la souffrance.
Le manque d’estime personnelle
Des personnes au faible amour propre peuvent se croire indignes d’être la priorité de quelqu’un. Elles se sous-estiment et acceptent cette place par confort ou résignation.
La pression sociale
La glorification des relations « parfaites » dans les médias et sur les réseaux sociaux génère beaucoup d’insatisfaction. On recherche toujours mieux ailleurs par peur du regard des autres.
L’égoïsme ambiant
Dans une société de plus en plus individualiste, les gens ont tendance à privilégier leur intérêt personnel au détriment des relations interpersonnelles. Cela crée un sentiment d’être interchangeable.
Un cercle vicieux difficile à briser
Le phénomène du second choix est auto-entretenu par un cercle vicieux:
- On accepte une place de second rang par manque de confiance ou estime de soi.
- Cette position renforce le sentiment de ne pas être assez bien, d’où la résignation.
- Les autres perçoivent ce manque d’affirmation et en profitent inconsciemment.
- On retombe dans le piège en acceptant encore d’être relégué au second plan.
Sortir de ce cycle infernal est compliqué, mais pas impossible. Cela passe par un travail sur soi pour restaurer sa valeur personnelle et ses limites relationnelles.
Les conséquences sur le bonheur
Subir une position de second choix a de lourdes répercussions:
Sur l’estime de soi
Être traité comme une roue de secours inactive l’amour propre et diminue l’estime de soi. On finit par intérioriser l’idée de ne pas être assez bien.
Sur la santé mentale
Le manque de considération engendre tristesse, colère, jalousie et anxiété. À long terme, c’est dévastateur pour l’équilibre psychologique.
Sur les relations sociales
Se sentir moins important que les autres complique l’établissement de liens de qualité, qui reposent sur la réciprocité et le respect mutuel.
Sur l’épanouissement personnel
Être sans cesse relégué au second plan empêche de se réaliser pleinement et d’exploiter son potentiel. On finit par douter de sa propre valeur.
Changer son état d’esprit
Même si la situation semble désespérée, il est possible de retrouver sa place en travaillant sur son état d’esprit:
Cultiver l’affirmation de soi
Oser dire non, exprimer ses besoins et fixer ses propres limites pour se faire respecter.
Renforcer l’estime personnelle
Apprendre à s’aimer, à prendre soin de soi et à se considérer digne d’être le premier choix.
Lâcher prise
Accepter ce qui ne dépend pas de soi et se détacher des relations toxiques ou insatisfaisantes.
Viser la sérénité
Ne pas chercher la validation externe mais la paix intérieure pour vivre heureux, avec ou sans reconnaissance sociale.
Choisir ses fréquentations
S’entourer des bonnes personnes est fondamental pour instaurer des relations équilibrées où l’on se sent valorisé. Il faut donc:
Fuir les manipulateurs
Certains entretiennent délibérément un flou pour profiter de la situation. Ne pas hésiter à coupé les ponts.
Éviter les égoïstes
Les égocentriques incapables d’empathie et d’engagement sincère ne méritent pas qu’on se batte pour eux.
Privilégier la qualité
Mieux vaut some peu de vrais amis attentifs et bienveillants qu’une cour d’hypocrites.
Fréquenter des optimistes
Des personnes positives qui croient en votre valeur sont une bouffée d’oxygène et aident à avancer.
Savoir mettre des limites
Il est indispensable de fixer certaines limites pour se prémunir de la position du second choix:
Refuser d’être une option parmi d’autres
Exiger un engagement clair de la part de son partenaire amoureux, au risque de rompre.
Cesser de tout donner par défaut
Être moins disponible pour ceux qui ne le sont jamais en retour.
S’accorder la priorité
Placer ses propres besoins, envies et rêves avant ceux des autres.
Oser dire non
Refuser les invitations de dernière minute ou les faveurs non réciproques.
Changer de travail si nécessaire
Si aucune évolution n’est possible, une réorientation professionnelle s’impose parfois:
Fuir les employeurs toxiques
Certains profitent de leur pouvoir pour rabaisser leurs employés. Mieux vaut démissionner que sombrer.
Miser sur ses talents
Choisir un secteur d’activité qui valorise vos atouts pour vous épanouir.
Devenir indépendant
Entreprendre permet d’être maître de son destin et de s’accomplir à son rythme.
Rester pragmatique
Parfois, accepter temporairement une place ingrate est inévitable en attendant mieux. Mais il ne faut pas s’y complaire.
Rester optimiste
Même après de nombreuses désillusions, il faut continuer d’y croire et rester positif:
- De vraies amitiés existent, basées sur le partage et la réciprocité.
- Des partenaires aimants et fidèles ne voient que vous.
- Les employeurs bienveillants accordent une chance à tous les talents.
- Votre seul juge ultime, c’est vous-même.
Croire en sa propre valeur
Peu importe ce que pensent ou font les autres, rappelez-vous que vous méritez d’être le premier choix et que votre bonheur dépend avant tout de votre regard sur vous-même.
Alors relevez la tête et avancez. Votre personnalité unique et votre capacité à aimer sont vos meilleurs atouts pour attirer des gens qui sauront vous rendre la pareille.